Luka a été lauréat régional de Talents des Cités pour la Normandie. Il nous raconte son parcours : « J’ai commencé à m’intéresser à l’audiovisuel au collège, en regardant des YouTubeurs. Comme j’étais encore jeune, je me suis dit que j’allais faire des vidéos qui me plaisaient et que je pouvais réaliser. J’ai commencé par des vidéos de gameplay avec mon cousin, que je mettais sur YouTube après un petit montage. J’ai appris à monter sur le tas avec des tutos sur YouTube et en testant des choses sur iMovie.
Au lycée, j’ai supprimé mes anciennes vidéos et, avec des amis, on a lancé une chaîne sur le foot. Ça marchait bien, on faisait plus de 1000 vues par vidéo, et même Sean Garnier, un champion du monde de freestyle, avait commenté et m’avait suivi sur Twitter ! J’étais tellement content, je pensais avoir percé !
Petit à petit, je me suis professionnalisé, j’ai investi dans du matériel et appris à mieux utiliser les logiciels de montage comme Première Pro. Après mon bac, j’ai fait un BTS, toujours avec cette passion pour la vidéo. Je voulais vraiment en faire quelque chose, mais je ne voulais pas juste être un Nième YouTubeur qui fait des tutos… J’avais plein d’idées en tête, alors je me suis mis à écrire, sans trop savoir encore où ça me mènerait en me disant qu’un jour, j’en ferai quelque chose.
Entre temps j’avais ouvert un fast-food avec mon frère, un kebab-pizza, fin 2022. Un jour, mon frère m’a envoyé à une réunion à sa place, et c’est là que j’ai rencontré BGE Normandie, à Dieppe pour la première fois ! Après l’aventure du kebab, je suis retourné chez BGE pour mon projet de vidéaste. Mon conseiller-formateur m’a incité à participer au concours « Nos Quartiers de Dieppe ont un Incroyable Talent », et je l’ai remporté ! Ça a été un premier pas vers un concours encore plus prestigieux : « Talents des Cités ». Grâce à ce concours, j’ai eu une grande visibilité, j’ai pu aller à l’Élysée, gagner 1000€, et ça m’a donné un vrai coup de boost en communication. Aujourd’hui, c’est une grosse ligne sur mon CV, et BGE m’a vraiment aidé dans une étape clé de ma vie.
Mais l’accompagnement ne se limite pas aux concours, je suis en train de suivre un programme d’Accélérés, toujours avec BGE. Je suis dans un groupe avec d’autres entrepreneurs, chacun dans un domaine différent : un camion de pizza, de la coiffure africaine, de la cuisine africaine aussi, un projet basé sur du logiciel 3D, et même une mangaka !
L’accompagnement a commencé en début d’année et va durer toute l’année. J’ai déjà appris pas mal de choses, rencontré du monde et assisté à plusieurs réunions. C’est vraiment enrichissant de pouvoir échanger avec d’autre créateurs d’entreprise qui sont confrontés aux même problématiques. J’ai reçu beaucoup de bons conseils.
En plus du collectif, l’accompagnement se décline avec des rendez-vous perso, pour suivre l’avancée du projet et voir comment je me développe. L’objectif pour le moment, c’est de comprendre dans quelles conditions il faudra changer de statut juridique et dans ce cas lequel choisir. Pour moi, c’est encore un peu flou, mais c’est justement pour ça que je suis ce programme. Je ne suis pas un expert, donc je suis content de pouvoir écouter les conseils de pros.
J’ai toujours ma chaîne YouTube. À un moment, j’ai essayé de poster régulièrement, mais je commençais à moins apprécier ce que je faisais. Je me donnais du mal pour sortir une vidéo qui n’avait pas forcément les résultats espérés. Maintenant, je l’alimente seulement quand j’ai quelque chose d’intéressant à poster. Je ne veux pas me forcer à produire du contenu.
Ma plus grande fierté, c’est un court-métrage que j’ai réalisé ! Comme je l’ai dit, au lycée, j’écrivais plein d’histoires sur mon téléphone. Un jour, après mon BTS, j’ai décidé d’en réaliser une. J’ai écrit le court-métrage sans en parler à personne et, une fois terminé, j’ai proposé à mes amis d’y participer en tant qu’acteurs. Ils ont dit oui, on l’a tourné, j’ai fait le montage, et je me suis dit qu’il méritait plus qu’une simple publication sur YouTube.
J’ai donc contacté LDSN (Dieppe Scène Nationale) et parlé avec Grégory Leperf, le responsable cinéma. Il a regardé mon projet et a accepté de l’exposer. C’était un truc de fou pour moi ! En plus, des médias comme NRJ, Paris-Normandie et d’autres journaux locaux en ont parlé. C’était incroyable de voir mon travail reconnu comme ça. »