La crise sanitaire aura-t-elle aussi raison des santons de Provence ? Pour éviter ce mauvais présage synonyme d’année sans revenu, Laurence s’organise. Cette Marseillaise de 42 ans est santonnière. Un métier aussi traditionnel que rare. Ils ne sont que 150 à l’exercér en France selon l’Institut National des Métiers d’Art. Pour concevoir ces petites figurines, Laurence s’enferme plusieurs mois dans son atelier. Tout au long
du printemps et de l’été, elle y donne vie en travaillant l’argile et en les peignant à la main. Un savoir-faire artisanal qui lui permet d’en vivre depuis 5 ans à la suite d’une reconversion professionnelle. Suivie avant et après création par BGE Provence Alpes Méditerranée, elle est récompensée par un prix régional Talents des Cités en 2016.
Mais la crise sanitaire entraînant la fermeture des lieux non-essentiels passe par là.
Comment commercialiser sa production lorsque toutes les foires et marchés de Noël – ses principaux canaux de ventes – sont annulés ?
Pour trouver des solutions, Laurence se réinvente. Elle effectue ses premiers pas sur le web en créant son site marchand en autodidacte. Parce que le digital ne suffit pas, et déterminée à retrouver la relation avec ses clients, elle se mue en chargée d’évènementiel.
Pour cela elle mobilise son réseau et coopère avec des restaurateurs, institutions locales, chambre des métiers… pour organiser des expositions éphémères respectant les contraintes sanitaires.
Autant d’énergie déployée pour une certitude ; oui il y aura bien des santons de Laurence au pied des sapins !