Yolanda

Justin Thirache

  • Talent 2024
  • Restauration
  • Hauts-de-France
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Talent BGE 2024 pour la région Hauts-de-France
Restaurant de type « Brunch », service continu de 9h30 à 18h30, cuisine de saison, à base de produits frais et locaux dans une ambiance cosy et chaleureuse.

Un rêve de gosse

Justin nous raconte : « Ouvrir un restaurant, c’est un rêve depuis que je suis petit. J’ai la restauration dans les veines. J’ai commencé à aider mon cousin très jeune, les week-ends, ça me plaisait vraiment. J’ai fait une école hôtelière, un bac techno et un BTS et j’ai travaillé pendant 5 ans dans le Sud. Pendant cette période, j’ai pu collaborer au quotidien avec un fromager, Meilleur Ouvrier de France, qui m’a transmis sa passion du fromage. Quand je suis rentré à Amiens, j’ai été gérant de restaurants pendant cinq ans. J’avais envie d’ouvrir ma propre enseigne, mais ça me semblait difficile. J’ai profité de cette période pour apprendre tout ce qu’un gérant de restaurant doit savoir, et pour mettre de l’argent de côté pour mon projet. J’avais un joli carnet dans lequel j’avais commencé à écrire toutes mes idées : pour le concept, l’agencement de la cuisine, les recettes, la déco, la vaisselle, la playlist… Je n’étais pas très épanoui dans le cadre où je me trouvais et mon carnet était un peu comme un confident qui gardait pour moi tout ce que je voulais faire.

Un faux départ

J’avais vraiment envie de me lancer, j’avais passé suffisamment de temps à nourrir mon carnet, alors j’ai commencé à me renseigner. Ouvrir un restaurant post-covid, avec la baisse de fréquentation enregistrée, pouvait sembler une mauvaise idée. J’ai cherché comment faire pour créer une entreprise et j’ai été complètement découragé par toute la paperasse, les différents statuts juridiques, les chiffres… J’ai vu qu’il fallait faire un business plan, et je n’avais pas la moindre idée de comment faire. On trouvait beaucoup trop d’informations sur internet. Comment savoir ce qui correspondait à mon cas en particulier ? J’étais en plein désarroi, ça me paraissait complètement insurmontable.

Alors, j’ai rangé mon enthousiasme dans mon carnet.

Un bon conseil

Un jour, j’ai discuté avec une commerçante de mon quartier, et je lui ai demandé comment elle avait fait pour ouvrir sa boutique. Elle m’a répondu qu’elle l’avait ouverte avec l’aide de BGE. Je me suis dit que je n’étais pas plus bête qu’un autre, et j’ai appelé BGE Picardie. J’ai été rappelé très rapidement. On m’a donné un rendez-vous, le 27 janvier, je m’en souviens très bien, pour présenter mon projet à un conseiller. J’y suis allé avec mon carnet et il m’a dit : « On va le faire! » J’étais un peu étonné, je lui ai dit qu’il y avait plein de choses que je ne savais pas faire, et il m’a répondu : « Ce n’est pas grave. Vous allez apprendre ! »

On s’est vus régulièrement et en effet, j’ai appris : à faire un business plan, un prévisionnel, j’ai appris de fil en aiguille, le calcul de rentabilité, les recettes, la marge… jusqu’au mois de mai où le projet était suffisamment avancé et où il était temps de trouver un local. J’ai rappelé mon conseiller quelques mois plus tard pour lui dire que j’avais signé. Il n’était pas surpris. Il m’avait mis le pied à l’étrier et ensuite c’était à moi de voler de mes propres ailes !

Quelques déboires et beaucoup de détermination

Ça a été compliqué de trouver le local, il y a peu de turnover de locaux dans le centre-ville d’Amiens. Et on trouve surtout des petites maisons étroites qui ne correspondaient pas au projet, puisque je voulais un endroit lumineux avec une centaine de places assises. On a fini par trouver. On a eu les clés le 13 décembre et on a commencé les travaux le 14. Juste quand on avait fini de poncer notre beau parquet, on a eu un dégât des eaux, suite à un gros orage, tout le sol était gondolé ! Heureusement qu’on était bien assurés ! Il a fallu tout recommencer et on a ouvert avec 15 jours de retard. On ne savait vraiment pas si le restaurant allait marcher. Le jour de l’ouverture, on n’était que deux en cuisine et on a fait 80 couverts !

De trop beaux résultats ?

Le restaurant a vraiment très bien fonctionné, très vite, bien plus qu’on ne l’avait imaginé. On avait toujours autant de monde, il y avait beaucoup d’attente parce qu’on n’était pas dimensionnés pour avoir un tel débit dès le début. Pourtant, malgré l’attente, le restaurant ne désemplissait pas et le bouche à oreille continuait de nous apporter de plus en plus de monde. C’était beaucoup de pression, parce qu’on ne voulait pas décevoir nos clients, mais on n’était pas prêts à grandir si vite ! J’ai vraiment cru que j’allais craquer. Heureusement, j’ai eu beaucoup de soutien de ma famille qui est venue m’aider au service et même à la plonge, en attendant que je puisse recruter. Et avec beaucoup plus de sérénité, une fois que nous avions une équipe de la bonne taille, nous avons ouvert la terrasse au mois de mai.

Mon conjoint nous a rejoints dans l’aventure, et désormais nous sommes une dizaine de salariés. Nous avons réussi à construire un endroit assez idyllique où chaque meuble ou objet est chiné avec soin pour créer une ambiance cosy. J’y ai même mis des souvenirs d’enfance liés à ma grand-mère et mon arrière-grand-mère qui s’appelait Yolande. Le commentaire qui m’a fait le plus plaisir c’est un client qui disait : « Yolanda, c’est comme chez ma grand-mère, mais en mieux ! ». C’est exactement ce que je souhaitais donner comme ressenti ! Parce que, finalement, les heures passées chez nos grands-parents quand on est enfant sont certainement nos plus heureux souvenirs. »

Un talent BGE accompagné par BGE Picardie.

 

Yolanda

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