Talent BGE 2024 pour la région Île-de-France
Pâtissier et chocolatier passionné depuis le plus jeune âge, il a créé son entreprise à 19 ans.
Hugo est tombé amoureux de la pâtisserie quand il avait dix ans. Il dévorait les émissions de pâtisserie et a commencé à faire des gâteaux sur son temps libre dès qu’il en avait l’occasion. Les nombreuses demandes de ses proches pour des gâteaux lui ont donné un aperçu de l’activité. C’était une véritable vocation. Il a fait un premier stage dans une pâtisserie dès ses 14 ans. Il a énormément appris en autodidacte grâce aux nombreux (137 !) livres qu’il a reçus en cadeau entre ses 10 et ses 15 ans. Son apprentissage en pâtisserie lui a permis de se perfectionner. Il a par la suite obtenu un premier diplôme en 2020 et a enchaîné avec une formation de chocolatier en 2021.
Il avait une idée très précise de ce qu’il voulait faire : se mettre à son compte pour être indépendant, être seul responsable de ses décisions et de ses succès. Une motivation très répandue comme le montre notre étude sur la réalité entrepreneuriale et ses mutations. Être son propre patron lui offrait aussi toute latitude pour expérimenter des recettes et laisser libre cours à sa créativité.
Hugo avait travaillé chez un pâtissier qui fournissait des gâteaux à d’autres pâtisseries, à des traiteurs et à des restaurants. Ce modèle économique l’a inspiré. Il a affiné son positionnement dans la réalisation d’entremets pour des établissements de restauration traditionnelle ou gastronomique. Sa formation de chocolatier lui permet d’ajouter une gamme de produits supplémentaire à proposer aux professionnels comme aux particuliers.
Hugo nous confie : « C’est après mon CAP Chocolaterie que j’ai rencontré BGE ADIL suite aux recommandations de France Travail (anciennement Pôle Emploi). Ils m’ont proposé un premier parcours d’accompagnement de 6 mois. Une fois ce parcours terminé, nous avons continué avec le parcours Entrepreneur#Leader, un dispositif dédié de la région Île-de-France qui m’a permis d’être accompagné 6 mois de plus. Nous avons travaillé notamment toute la partie administrative.
Il y a énormément de choses à savoir quand on monte une entreprise : des textes de lois, des déclarations Urssaf, des formulaires à remplir. C’est rassurant d’être accompagné par un professionnel qui connaît tout ce que j’aurais pu oublier. L’accompagnement m’a aussi permis d’avoir un regard neutre sur la viabilité de mon projet, par rapport à mon positionnement économique et à mon business plan. Ça a été un véritable soutien moral, parce que dans mon entourage on avait tendance à me décourager, à trouver que c’était un gros risque et que je ferais mieux d’aller chercher un travail salarié plutôt que de monter ma propre entreprise. Par la suite, quand j’ai pu leur prouver la viabilité de mon projet, j’ai gagné leur soutien. Celui de mon père pour les démarches en premier, puis celui de mes parents et de ma grand-mère, qui ont décidé de m’aider financièrement. Grâce à eux, j’ai pu commencer mon activité sans avoir à emprunter.
Je n’ai pas subi la moindre discrimination liée à mon âge dans tout le processus de création d’entreprise. J’étais considéré comme n’importe quel professionnel. C’est plus au niveau de ma clientèle que j’ai besoin de démontrer davantage mon sérieux et mon professionnalisme pour convaincre. Finalement, se lancer quand on est très jeune, ça peut être un véritable atout. On n’a pas de contraintes financières ou familiales. Je préfère le faire maintenant qu’à 30 ans avec des enfants en bas âge et des crédits à rembourser ! À mon âge, on peut se consacrer entièrement à son projet. Et il faut s’y consacrer entièrement si on veut réussir ! Bien sûr, je ne croque pas la vie comme la plupart des autres jeunes de mon âge. Quand on commence à travailler à 2h du matin, il faut faire une croix sur pas mal de sorties. Mais finalement, je me projette dans l’avenir : c’est un choix épanouissant car je suis en train de bâtir une carrière et une entreprise qui auront beaucoup plus de valeur qu’un amusement fugace. »