Talent BGE 2024 pour la région Occitanie
Prestations de petits bricolages & dépannages pour tout ce qui concerne l’habitat.
Dominique nous décrit son parcours : « J’étais dessinatrice projeteuse dans l’industrie pendant des années. J’ai toujours apprécié le côté technique des choses. J’étais spécialisée en schémas de process, de type tuyauterie et instrumentation, principalement dans le domaine de l’incinération des déchets dans une entreprise basée à La Seyne-sur-Mer.
Après un an de réflexion et suite à un licenciement, j’ai décidé qu’il était temps de changer de vie. Je suis allée rejoindre ma compagne à Narbonne et je me suis préparée à me reconvertir, à 55 ans. J’avais envie de faire quelque chose de manuel. Je suis passionnée de bricolage depuis l’enfance. Je suis une touche-à-tout, avec un esprit de « MacGyver ». J’étais toujours la personne que mes proches venaient chercher quand ils avaient besoin d’aide avec des petits travaux ou des réparations chez eux. Je me suis dit que je pouvais probablement réussir à combiner passion et profession.
Même si je venais d’un milieu technique, je ne me sentais pas légitime à devenir une « bricoleuse professionnelle », alors je me suis rapprochée de l’AFPA pour explorer les possibilités de formation et obtenir des certifications. C’était une façon pour moi de gagner en confiance et de prouver mes compétences à mes futurs clients. J’ai commencé une certification en serrurerie et dépannage, validée après un mois à Paris. Puis une formation de 7 mois à l’AFPA de Béziers en tant qu’agent de maintenance des bâtiments, avec une approche généraliste.
Puis quand je me suis sentie prête à me lancer, je suis entrée en contact avec BGE Languedoc-Catalogne. Je me suis inscrite à une formation BGE pour comprendre les bases de l’entrepreneuriat. J’ai découvert les aspects juridiques, financiers et organisationnels de la création d’entreprise. J’ai eu la chance de pouvoir sécuriser complètement mon projet en étant sélectionnée sur dossier pour faire partie de l‘Incubatest BGE en février, avec un contrat CAPE valable jusqu’en janvier 2025. Pendant toute cette période, je peux facturer mes clients via Incubatest sans être encore immatriculée, pour tester mon activité en toute sécurité, en continuant d’être accompagnée.
Le fait de faire partie d’un Incubatest BGE me permet surtout de vérifier l’adéquation de mon offre par rapport à mon marché. J’ai choisi un statut juridique (SASU) qui me permettra de bénéficier des mêmes avantages sociaux qu’un salarié, mais en échange de cotisations plus élevées que d’autres statuts juridiques. Ce qui veut dire que je dois le refléter dans ma politique tarifaire afin d’être rentable, tout en voulant rester accessible financièrement au plus grand nombre. C’est un peu un numéro d’équilibriste, mais j’ai trouvé une formule qui fonctionne. Je propose un forfait de déplacement par zone et je facture le temps passé au quart d’heure plutôt qu’à l’heure complète comme cela se fait généralement.
Grâce à BGE, j’ai aussi eu l’opportunité de représenter mon département, l’Aude, au concours « 101 femmes entrepreneures » à Paris. Cela a été une expérience enrichissante. J’ai pu faire des rencontres et échanger avec beaucoup d’entrepreneures et d’intervenants passionnants.
Aujourd’hui, je ne suis pas encore certaine que je pourrai vivre de mon activité, ni que je pourrai le faire longtemps. Je suis une sénior entrepreneuse sur un métier plutôt physique, je suis consciente qu’il y a des risques pour ma santé qui peuvent être causés par de nombreux facteurs comme les mauvaises postures, les charges lourdes, les chutes et bien d’autres. Ce n’est pas évident de trouver la bonne formule entre valeurs personnelles, viabilité économique et pérennité.
Quand je réfléchis à mon activité, je me dis que j’ai aussi très envie de transmettre mes compétences. Permettre à des néophytes de démystifier des outils et enseigner des techniques et des savoir-faire à des personnes débutantes. C’est important pour moi de créer un lien de confiance avec mes clients, en particulier les personnes âgées ou en situation de vulnérabilité ainsi que les femmes seules.
Quoi qu’il en soit, je tiens à remercier l’équipe BGE Languedoc-Catalogne pour leur soutien et leurs encouragements, particulièrement lors des moments de doute. C’est difficile d’entreprendre et il est primordial de rester réaliste et d’être bien entourée. »