Talent 2024 pour la région Nouvelle Aquitaine
Entreprise artisanale de création de mobilier enfant.
Damien a toujours eu envie d’entreprendre. Il nous raconte : « J’avais déjà créé de petites entreprises qui n’avaient pas vraiment fonctionné à la hauteur de mes attentes, des micro-entreprises en parallèle de mon travail salarié. Le désir d’entreprendre était là, mais je n’avais pas encore eu la bonne idée. C’est arrivé après la naissance de ma deuxième fille, alors que j’étais en congé parental. Ma femme voulait une tour d’observation. Comme je suis bricoleur, je me suis dit : « On ne va pas l’acheter, on va la faire ! »
J’ai créé mon propre modèle. Ça m’a permis de faire quelque chose d’un peu original, de différent, et qui a beaucoup plu quand je l’ai partagé sur les réseaux sociaux. C’est comme ça que j’ai eu ma première commande de la part d’un ancien collègue. J’ai posté des annonces sur des marketplaces. Cela a continué à plaire, à un point tel que j’avais plus de commandes que de temps nécessaire pour la production. Je n’essayais pas de faire une entreprise au départ, elle a émergé par l’ampleur des demandes clients et la réponse que je leur ai apportée.
Je me suis installé un atelier dans un coin du garage, et j’étais parti pour créer directement une nouvelle micro-entreprise. Mais au moment de m’inscrire chez France Travail (anciennement Pôle Emploi) on m’a proposé une réunion d’une demi-journée, sur le thème de la création ou reprise d’entreprise. J’ai écouté l’intervenant de BGE Sud-Ouest, ce qui m’a fait prendre conscience que je n’étais pas aussi prêt que je le pensais. Je n’avais pas fait d’étude de marché, ni de business plan complet. Ça m’a donné envie d’en savoir plus. J’ai finalement choisi de retarder de 6 mois la création de l’entreprise, pour être suivi par un conseiller-formateur.
L’accompagnement BGE m’a beaucoup aidé à y voir plus clair et à structurer mon dossier. J’ai préparé une étude de marché pour m’assurer que l’entreprise soit viable et proposer le bon prix de vente. C’est aussi grâce à BGE que j’ai pu trouver un partenaire financier. J’ai monté un dossier qui a été accepté. Le plus utile, en dehors du fait de calculer les prix de vente et le coût de revient des éléments classiques, était de parler à quelqu’un de neutre, qui pouvait critiquer ouvertement mon projet, en bien ou en mal. Ça m’a fait me remettre en question sur certains points.
Avec Copeaux et Paillettes je peux exprimer mon imagination et ma créativité en proposant des produits différents de ce qu’on voit ailleurs dans l’univers visuel enfantin.
Je manque un peu de temps pour gérer l’administration de l’entreprise. Heureusement, mon épouse m’apporte son aide sur son temps libre. J’ai pris la décision de sous-traiter les découpes de pièces à une entreprise qui emploie des personnes en situation de handicap. Ça me fait gagner du temps pour honorer les commandes des modèles au catalogue. Ça me libère du temps sur la partie créative pour développer de nouveaux prototypes, et garder le lien avec les clients.
Les prochaines étapes, ce sera d’améliorer mon atelier avec l’investissement dans une nouvelle machine. Il y a aussi mon site internet qui est en cours de refonte. Au départ c’était juste une vitrine, mais je veux pouvoir développer mes ventes en ligne, et mieux utiliser les réseaux sociaux comme levier supplémentaire de vente. Je pense aussi développer un nouveau marché collectivité pour proposer mon mobilier dans les crèches et peut-être aussi chez les assistantes maternelles. »