Maison Adorée

Céline Madej

  • Talent 2024
  • Commerce
  • Hauts-de-France
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Talent BGE 2024 pour la région Hauts-de-France
Boutique de décoration tendance à Dunkerque

Envie d'entreprendre et de se reconvertir

Céline nous raconte : « La crise Covid a vraiment été un déclencheur. J’ai toujours eu l’envie d’entreprendre nichée dans un coin de ma tête, mais pas de projet défini. J’étais acheteuse dans un grand groupe de sidérurgie, en CDI depuis 20 ans, avec des congés payés et des RTT… C’était prendre un gros risque de quitter cette sécurité. En plus, je suis maman de deux enfants, mais comme ils sont plus grands maintenant (20 ans et 15 ans), ils ont moins besoin de moi. Je suis une vraie passionnée de déco et j’avais envie d’ouvrir une boutique. Quand j’en ai parlé autour de moi, tout le monde m’a encouragée à me lancer. C’est là que j’ai pris rendez-vous avec BGE Flandre Création, pour voir si les chiffres pouvaient coller avec l’idée du projet.

Un début bien accompagné

Ma conseillère BGE m’a permis de travailler tous les aspects de mon projet pour m’assurer qu’il était bien viable. La situation économique en 2021 était bonne, ma situation financière personnelle aussi. J’ai appris à faire un business plan et un prévisionnel. C’est là que certaines de mes compétences professionnelles m’ont été utiles. Moi qui avais le nez fourré dans des tableurs Excel toute la journée et qui avais l’habitude de négocier avec les fournisseurs, je n’ai pas été dépaysée ! Tous les voyants étaient au vert. C’était le moment de demander une rupture conventionnelle. Mon employeur ne s’attendait pas du tout à ça. Il m’a dit qu’il me soutenait mais m’a demandé du temps pour trouver un remplaçant. À ce moment-là, on sait que ça devient concret et qu’on a passé un point de non-retour.

Succès et difficultés

Mon employeur a mis longtemps pour trouver mon remplaçant et, pendant ce temps, la situation s’est dégradée. Il y a eu le conflit en Ukraine, l’inflation, un renversement économique qui a fait qu’on a vu fermer plus d’une vingtaine de boutiques dans le centre-ville. Forcément, à ce moment-là, on se demande si on a pris la bonne décision. Mon contrat s’est terminé à la fin du mois de mai, j’ai créé mon entreprise en juin, on a attendu la rentrée pour louer le local et faire les travaux et on a ouvert la boutique le 17 novembre. Avec l’approche des fêtes, on a eu un succès fou ! J’ai beaucoup de produits qu’on ne trouve pas ailleurs dans le centre-ville de Dunkerque. Alors, il a fallu que j’aille en catastrophe me réapprovisionner chez mes fournisseurs. C’était compliqué à gérer, mais on a fait un super mois de décembre. Le contraste avec janvier et février m’a fait froid dans le dos. Il y avait beaucoup moins de fréquentation dans la boutique. J’ai eu très peur que tout s’arrête. C’est le moment où il ne faut pas paniquer, il faut gérer son stress. J’en ai parlé aux commerçants autour qui ont été plutôt rassurants.

Une jolie communauté

Pendant les six derniers mois, j’ai traversé une grande période de doute. C’est important de ne pas rester isolé dans ces moments-là. Je continue à être accompagnée par BGE. Je pensais que j’étais dans le rouge car, en dehors de décembre, les chiffres du prévisionnel n’étaient pas respectés, mais j’ai appris que c’était normal et que, tant que mon chiffre d’affaires était en progression constante et régulière, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter. J’en suis à un stade où je suis satisfaite de la communauté que j’ai bâtie autour de ma boutique, que ce soit sur les réseaux sociaux, ou celle de mes clientes fidèles qui visitent régulièrement ma boutique et dont le nombre s’accroit au fur et à mesure du bouche à oreille. Mon comptable aussi a été très rassurant. Il m’a dit que d’ici la fin de l’année il sera temps pour moi de me dégager un salaire. Grâce à cet entourage d’experts, je suis confiante en l’avenir de ma boutique. Aujourd’hui, j’arrive à me dire que c’est bien, que je l’ai fait. Je suis cheffe d’entreprise et ce n’est que le début ! »

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