My Concept Van

Menuisier reconverti par passion

Anthony nous raconte son parcours : « J’ai toujours voulu évoluer dans mon métier de menuisier, mais je ne me voyais pas chef d’entreprise, pourtant on me demandait souvent « Pourquoi tu ne te mets pas à ton compte ? » Mais ça me semblait compliqué, j’avais l’impression que ce n’était pas fait pour moi. J’ai essayé de prendre des responsabilités en tant que salarié, mais les possibilités d’évolutions étaient très limitées. J’ai fini par avoir un sentiment de ras-le-bol, alors que j’aimais toujours mon métier.

J’ai compris qu’il était temps pour moi de changer, et comme j’étais passionné de vans aménagés, j’ai eu envie de proposer mes services en tant qu’aménageur. J’ai quitté mon emploi et c’est France Travail (anciennement Pôle Emploi) qui m’a orienté vers une formation de 3 jours sur l’entrepreneuriat chez BGE AURA.

Un début bien accompagné

Ça a commencé comme ça, avec trois jours de formation, mais en si peu de temps on n’a pas vraiment la possibilité d’approfondir les sujets. On prend juste la mesure du travail que ça représente de monter une entreprise. Je me suis rendu compte que j’allais avoir pas mal de questions, alors j’ai choisi un accompagnement sur un temps plus long : on est passé de trois jours à trois mois d’accompagnement.

Au début, je ne savais pas trop où j’allais, j’avançais sans trop de prétention : je pensais faire ça dans mon garage ! Mais le projet a beaucoup évolué avec l’aide de BGE. Il y a eu toute une co-construction avec les autres entrepreneurs, on était une dizaine à être formés ensemble. Les échanges avec les formateurs étaient très constructifs. On repartait avec un vrai plan d’action et des conseils précieux. Ensuite on partageait sur notre avancement, il y avait toujours quelqu’un pour poser des questions très pertinentes qui permettent d’aller plus loin, ou de débloquer des choses qu’on n’avait pas forcément vues.

Construire son entreprise

L’accompagnement m’a aussi apporté une grande prise de confiance. J’ai appris à raconter mon histoire. Le storytelling, c’est important. Ça m’a aussi permis d’être plus serein quand je devais prendre la parole et présenter mon pitch. La partie la plus compliquée a été d’établir un prévisionnel, c’était difficile car la plupart des fournisseurs refusent de donner des prix à des particuliers, donc je n’ai pas eu accès à certaines informations tant que je n’étais pas immatriculé. Cela réglé, j’ai pu établir un business plan solide qui m’a permis par la suite de trouver facilement un banquier prêt à me suivre pour financer mon projet. Ça aussi, ça a été facilité par BGE car il y avait régulièrement des rencontres avec des intervenants : avocats, banquiers, assureurs…

Se faire connaître

Très vite, j’ai commencé à poster sur les réseaux sociaux, surtout sur Instagram, pour toucher mes cibles. J’ai investi pour paraître dans certains magazines locaux spécialisés. J’ai aussi participé à des salons juste pour me faire connaître, pas forcément dans une démarche purement commerciale, surtout pour rendre les gens curieux : des salons liés au monde du van, et même une foire agricole, pour me montrer à un plus large public. C’est à ce moment-là que je me suis décidé à être aussi présent sur LinkedIn. Ça m’a permis de toucher d’autres chefs d’entreprise et de construire mon réseau. C’est dans un second temps que j’ai lancé mon site internet. J’ai attendu d’avoir un peu de recul et suffisamment de contenus à partager avant de le développer.

Perspectives d'évolution

Même si j’apprécie de travailler de mes mains, le but n’est pas de tout faire soi-même, mais de développer l’entreprise. Comme l’évolution de mon chiffre d’affaires le permettait, j’ai pu engager un premier salarié en février. Aujourd’hui, on a du mal à répondre à toutes les demandes, alors je fais appel à un prestataire externe et je réfléchis aussi à embaucher un alternant.

J’essaie de me démarquer par la qualité de la relation client, en offrant une expérience la plus personnalisée possible à nos clients. On prend le temps d’échanger, on explique ce qui sera possible ou non selon les budgets, c’est une façon de leur montrer qu’on prend à cœur leur projet. Rien ne me rend plus fier que de voir des clients heureux, conquis par leur véhicule.

J’ai de la chance car il y a plutôt une bonne ambiance avec mes confrères aménageurs. On se suit beaucoup sur les réseaux, il n’y a pas de guerre des prix ou de concurrence acharnée : on a plutôt tendance à se soutenir et à s’encourager, c’est très agréable. De toute façon, chacun a ses spécificités avec des positionnements différents (luxe, série…). Je ne veux pas leur piquer leurs clients, il y a assez de travail pour tout le monde. »