Salarié en reconversion : me faire aider pour créer mon entreprise

Publiée le 21/11/2023

4 français sur 10 ont envie de se reconvertir. Parmi eux, près de 40 % souhaiteraient le faire en tant qu’entrepreneur, mais peu de salariés passent le cap, notamment par peur de l’échec. Pourtant, avec le bon accompagnement, il est possible de sécuriser la réussite de son projet d’entreprise.

La reconversion professionnelle a le vent en poupe. Selon une étude du Cereq publiée en février 2022, environ 2 millions d’actifs français auraient changé de métier au cours des cinq précédentes années. Parmi eux, certains se sont tournés vers l’entrepreneuriat.

En 2023, 22 % des personnes accompagnées par BGE étaient salariées.

Qui sont les créateurs d’entreprises ?

Selon les données de l’INSEE, le créateur d’entreprise a son archétype : homme (65 %) de moins de 40 ans (56 %), il n’a pas d’expérience préalable en entrepreneuriat (72 %) et était, juste avant de créer son entreprise, salarié du secteur privé ou de la fonction publique (38 %). L’activité de son entreprise correspond au métier qu’il a le plus longtemps exercé (56 %) et est devenue sa seule activité professionnelle rémunérée (74 %).

Plus d’un tiers des créateurs d’entreprise étaient donc salariés avant de devenir entrepreneurs.

56 % des cadres qui envisagent de se reconvertir souhaitent le faire pour créer leur entreprise ou devenir indépendants et, parmi eux, 30 % font réellement le pari de la reconversion pour créer leur entreprise.

Entrepreneuriat : une quête de sens ?

Selon une étude de l’Adie, derrière les projets de reconversion des salariés, deux principales motivations se dessinent : 35,7 % d’entre eux souhaitent gagner plus d’argent tandis que 30,6 % souhaitent donner du sens à leur vie.

Du côté des cadres, une étude de l’APEC nous apprend que la hiérarchie de ces motivations s’inverse, car la première raison qui les pousse à se reconvertir est non pas la question du gain financier (qui motive 26 % de leurs reconversions) mais bien celle du sens (qui en motive 37 %). Ils sont également poussés par la recherche de meilleures conditions de travail (35 %), l’ennui et la lassitude dans leur métier actuel (34 %) et par l’attrait pour un autre métier (30 %).

Ces motivations sont-elles semblables chez les salariés qui souhaitent créer leur entreprise ? Si elles ne sont pas parfaitement identiques, elles restent, selon les données d’une étude sur le marché du travail en France, relativement proches :

  • 54 % des personnes interrogées souhaitent créer leur entreprise pour leur épanouissement personnel ;
  • 51 % souhaitent devenir leur propre patron ;
  • 43 % sont motivées par la flexibilité des horaires ;
  • 40 % y voient l’opportunité d’une meilleure rémunération ;
  • 21 % sont motivées par une insatisfaction personnelle.

Alors, s’épanouir, trouver du sens dans son travail ou encore espérer une meilleure rémunération, sont-ce des motivations assez puissantes pour passer à l’acte ? Pas si sûr, puisque parmi les 37,8 % de français qui envisagent de se reconvertir en créant leur entreprise, seuls 10 % franchissent le cap. Pour le reste :

  • 25 % considèrent que c’est trop risqué ;
  • 21 % jugent le contexte économique peu favorable ;
  • 19 % préfèrent la sécurité du salaire ;
  • 18 % manquent de confiance en leur capacité à y arriver.

Les aides spécifiques à la reconversion

Les salariés qui souhaitent créer leur entreprise peuvent compter sur des dispositifs et des aides spécifiques :

  • Le congé pour création d’entreprise : un salarié qui souhaite se consacrer à la création ou à la reprise d’une entreprise peut bénéficier d’un congé sabbatique ou de la mise en place d’un temps partiel, soit en s’absentant de chez son employeur pour une période prolongée, soit en conservant une activité salariée réduite.
  • Le cumul d’activités : il est possible dans la mesure où le salarié respecte une obligation de loyauté envers son employeur et qu’il exerce une activité qui ne concurrence pas l’entreprise dans laquelle il travaille (et, cela va sans dire, s’il ne profite pas de ses heures de travail salariées pour travailler sur son projet personnel). Cette solution permet de bénéficier d’une sécurité financière le temps de monter et de développer son activité et de continuer de bénéficier des avantages du salariat comme la cotisation à la retraite ou l’accès à certaines protections sociales.
  • La démission pour création d’entreprise : s’il n’est pas, dans la majorité des cas, possible de bénéficier de l’Aide de retour à l’emploi (ARE) après avoir démissionné de son emploi en CDI, le dispositif démission reconversion permet aux salariés du privé ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise de démissionner et de toucher l’allocation chômage.
  • Le conseil en évolution professionnelle (CEP) : avant de démissionner, le salarié peut mobiliser le CEP, un dispositif gratuit qui lui permet d’étudier l’ensemble des solutions pour mener à bien son projet. L’Apec met en œuvre le CEP pour les cadres à travers l’expertise de son réseau de plus de 500 consultants sur l’ensemble du territoire français.
  • Le compte professionnel de formation : les salariés peuvent utiliser leurs droits à la formation pour étudier leur projet de création (avec l’accord de leur employeur) ou mettre à profit ces droits pour financer des formations à la création d’entreprise.

Si un projet de création d’entreprise comporte toujours un risque d’échec, celui-ci peut être diminué, notamment en suivant un accompagnement proposé par un réseau spécialisé. 80 % des entreprises accompagnées par BGE sont, par exemple, pérennes à 3 ans.

BGE accompagne et forme depuis plus de 40 ans les entrepreneurs à travers un parcours personnalisé, sur-mesure, avec des conseillers-formateurs dédiés, et ce à toutes les étapes du projet :

Salon de la nouvelle vie pro

Le 14 novembre 2024, BGE était présent au Salon Nouvelle Vie Pro, à l’occasion de la journée nationale de la reconversion, aux côtés des acteurs économiques de l’emploi et de la compétence.

Ils se sont reconvertis pour créer leur entreprise

Doris Wetzel, fondatrice de l’école de kitesurf Monki, et Sébastien Lion, fondateur de la société de nettoyage extrême 7oclean, racontent leur reconversion professionnelle et leur nouvelle vie d’entrepreneur à l’occasion d’un webinaire dédié.

Webinaire - Ils racontent leur reconversion professionnelle