Sport et entrepreneuriat

Marché du sport : un avenir prometteur pour les entrepreneur·e·s ?

Publiée le 22/07/2024

Pour célébrer le sport en cette année olympique, BGE vous propose de découvrir « Flamme entrepreneuriale », une mini-série d’articles qui explorent les liens entre sport et entrepreneuriat.

Cette année, la France accueille pour la troisième fois de son histoire les Jeux olympiques et a fait de la pratique sportive sa Grande Cause Nationale. Inévitablement, le sport est sur toutes les lèvres. S’il intéresse pour ses bienfaits sur la santé physique et mentale, il peut aussi être regardé sous un autre angle : celui de son économie. Avec 448 000 emplois et 11 000 entreprises créés dans le domaine en 2020, la filière évaluée à 64 milliards d’euros a de quoi susciter l’intérêt de potentiels entrepreneur·e·s.

Comment les Français pratiquent-ils le sport ?

En 2024, la France a fait du sport sa Grande Cause Nationale, avec pour objectif notamment d’inciter les Français à faire davantage d’activité physique et sportive. Mais, dans la pratique, qu’en est-il de leur rapport au sport ?

En 2022, 76 % des Français déclarent pratiquer une activité sportive régulière ou occasionnelle, soit 6 % de plus qu’en 2018. 70 % le font pour être en bonne santé, 60 % pour améliorer leur bien-être et 41 % le font par plaisir ou passion. 78 % des jeunes de 15-24 pratiquent le sport régulièrement, contre 49 % des 70 ans et plus, tandis que 56 % des personnes en situation de handicap pratiquent une activité sportive.

« Le développement du ‘sport santé’ s’impose comme une véritable tendance de fond, qui résulte notamment d’une prise de conscience des individus de l’importance de prendre soin de soi et de s’entretenir. »
DGE, Enjeux et perspectives des industries du sport en France et à l’international

Pour répondre à cette envie de faire du sport un moyen de prendre soin de sa santé, des entrepreneur·e·s réfléchissent à des solutions innovantes. Hicham Ousseni, Mehdi Abbzadi, Yashak Daas et Zakaria Jelti ont créé Kunto, une application pour démocratiser l’activité physique adaptée pour tous, qui propose des contenus sportifs et nutritionnels sur mesure, créés par des professionnels du sport et de la santé, pour toutes les personnes ayant une pathologie.

Nous avons rencontré BGE PaRIF qui nous a orientés sur un parcours Activ’Créa. Ainsi, nous avons suivi les bons process et les étapes pour structurer notre projet entrepreneurial. Nous avons construit une roadmap solide pour notre prévisionnel.

En France, la pratique de l’activité sportive se concentre principalement autour de cinq disciplines :

  • Le running arrive à la première place du podium et devance de loin les autres pratiques sportives en étant pratiqué par un sportif sur deux ;
  • Le cyclisme, la danse/fitness et les sports de nage se partagent la deuxième place du podium ;
  • Enfin, les sports de raquette et les pratiques de force arrivent en troisième position.

Ce qui prime dans le choix de l’activité pratiquée est avant tout la flexibilité et la compatibilité avec le mode de vie, si bien que les étudiants et les actifs sont de plus en plus nombreux à pratiquer une activité sportive sur leur lieu d’études ou de travail.

Sport : une économie fragmentée

Face à ces constats, au milieu de l’agitation provoquée par cette année olympique, une question se pose : le secteur du sport offre-t-il réellement des opportunités pour de potentiels entrepreneur·e·s ?

Selon BPCE L’Observatoire, l’économie du sport s’évaluerait à 64 milliards d’euros, soit 2,6 % du PIB français.

Le secteur du sport est hétérogène et concentre un grand nombre d’acteurs. Dans son étude réalisée en 2023, le Groupe BPCE identifie neuf secteurs des entreprises marchandes de la filière, regroupés en quatre univers :

  • Le commerce, qui représente près de 50 % du poids économique des entreprises du sport (33,5 % pour la vente et la location d’articles de sport et 15,3 % d’articles de gros) ;
  • La production de biens et équipements à 22 % (11,5 % pour la fabrication et 10,4 % pour la gestion, maintenance et construction d’installations sportives) ;
  • Le divertissement et les services de soutien à 19 % (14,9 % pour le sport spectacle, 2,2 % pour le B2C, 1,6 % pour les services aux entreprises) ;
  • La pratique sportive et l’enseignement à plus de 10 % (8,1 % pour le coaching et les professeurs de sport et 2,5 % pour les salles et clubs de sport).

Dans ces différents secteurs, on retrouve plusieurs typologies d’entreprises.

Les entreprises dîtes répertoriées, dont l’activité principale est le sport et dont la quasi-totalité de l’activité économique est liée au sport. Augustin Deridder, Talent BGE 2024 pour la région Hauts-de-France, a par exemple créé Juin fait le lin, une entreprise au sein de laquelle il fabrique des vêtements de sport fabriqués à partir de lin.

La France produit entre 70% et 80% de la production mondiale de lin. 80% de ce qui est produit est envoyé en Asie où il est filé, tissé, transformé en vêtement, puis il retourne en grande partie vers l’Europe. Un non-sens écologique. Juin fait le lin se veut un laboratoire ouvert de la maille naturelle et locale, militant pour un monde vivant. L’objectif est de créer un cercle vertueux qui valorise la production locale en créant des emplois.

Les entreprises affiliées, dont l’activité est principalement associée au sport mais qui ne sont pas enregistrées comme telles. Aurélie Bresson, lauréate Talents des Cités 2023, a créé le magazine Les Sportives il y a une dizaine d’années pour promouvoir le sport féminin.

Il ne faut pas négliger l’importance pour les petites filles d’avoir des role models dans le sport, pour suivre leur exemple et pratiquer à leur tour. Si on suit les représentations dans les médias, on pourrait croire à tort que le sport et l’excellence sportive sont des domaines réservés aux hommes.

D’autres entreprises, plus éloignées, participent également de l’économie du sport : les entreprises pluriactives dont une part minoritaire de l’activité est liée au sport et les entreprises dont une part marginale de l’activité est liée au sport.

Une filière, des réalités plurielles

En tout, les 128 000 entreprises identifiées en 2022 dans la filière du sport ont généré 71 milliards d’euros. Une filière dynamique, donc, mais qui recouvre des réalités plurielles. Près de 80 % de ces entreprises n’ont pas de salariés et ne réalisent que 10 % du chiffre d’affaires total de la filière. A l’autre bout du spectre, 3 500 PME, ETI et grandes entreprises concentrent plus de 70 % du chiffre d’affaires global.

Chaque année, entre 10 000 et 15 000 entreprises se créent dans le secteur du sport. 66 % d’entre elles sont des enseignants et des coachs sportifs, soit 19 % de plus qu’en 2008. Dans le même temps, la création de TPE employeuses dans le secteur a chuté de moitié.

Alors, faut-il envisager le secteur du sport pour lancer son entreprise ?

Si des opportunités existent à l’heure où la pratique de l’activité physique semble prendre de plus en plus d’ampleur dans la population française, le sport reste un secteur très concurrentiel, dans lequel il est peut être difficile de tirer son épingle du jeu.

Avant de se lancer, comme dans tout secteur d’activité, il faut s’assurer que son projet sera viable et, pour cela, le structurer. Pour transmettre aux entrepreneur·e·s les savoir-faire et savoir-être nécessaires à la création et au développement d’une entreprise, BGE propose des parcours couplant accompagnement individuel avec un conseiller-formateur dédié et formations collectives pour assurer la transmission des compétences entrepreneuriales.