Selon une étude Opinionway pour Go Entrepreneurs, 24 % des français envisagent de créer une entreprise ou de se mettre à leur compte un jour. Chez les jeunes âgés de 18 à 30 ans, cette proportion atteint les 49 %. Plus de la moitié d’entre eux déclarent cependant avoir besoin de conseils juridiques et administratifs et d’être formés à la création d’entreprise avant de se lancer.
À force de maronner (bougonner) contre ce qu’elles reprochent aux cosmétiques – d’un côté la composition douteuse des produits classiques, de l’autre celle triste et fade des produits naturels – Cécile et Léa ont décidé de créer leur propre gamme : Les Maronneuses. Leur marque de fabrique ? Des produits fidèles à leurs valeurs, made in Provence, zéro déchet, accessibles, efficaces et agréables.
Grandes voyageuses, Émilie et Marie ont passé de nombreuses années loin de leurs pays, respectivement la France et la Belgique, avant de poser leurs valises à Clermont-Ferrand. De leurs périples, elles ont rapporté le goût des langues étrangères et l’inspiration pour créer Emma’s Bookshop, une librairie-café de littérature étrangère.
A l’occasion de ce retour d’expérience, elles font le point sur les étapes essentielles de leur parcours et sur ce que l’accompagnement BGE leur a apporté.
« En cosmétique quand on construit un produit, de l’idée à la commercialisation, il y a au minimum un an, explique Cécile. […] Notre projet premier était de faire des cosmétiques qui ressemblaient à des pâtisseries. Comme on était entre la réglementation cosmétique et la réglementation alimentaire, on n’a pas pu valider nos produits et on a donc dû pivoter et changer certains aspects pour pouvoir faire avancer le projet ». En tout, la mise en place de leur projet, entre l’idée et la mise en œuvre, a pris trois ans. Pour Marie et Emilie, la réalité a été différente puisque seuls six à sept mois se sont écoulés entre le moment où elles ont commencé à parler de leur projet et le moment où elles ont récupéré les clés de leur local.
Si les temporalités varient entre chaque projet entrepreneurial, il est essentiel de déterminer les étapes à franchir et de bien se préparer. Cette phase de structuration de projet consiste à travailler son modèle économique, à définir sa stratégie commerciale et son plan de communication, à acquérir des compétences entrepreneuriales et à faire le choix de son statut juridique.
« En tant que lectrices, on pensait qu’il y avait un manque en littérature étrangère à Clermont-Ferrand, qui est une grosse ville étudiante, raconte Emilie. On s’est dit qu’on n’était peut-être pas les seules à avoir ces besoins et envies. On a fait une étude de marché, on a envoyé des questionnaires et on s’est rendu compte qu’on n’était pas les seules à avoir envie de littérature étrangère ».
Léa et Cécile ont quant à elles réalisé une étude de marché et un questionnaire auprès de plus de 300 personnes pour vérifier ce qu’elles pressentaient : il y avait un manque sur le marché des cosmétiques. « Ensuite, on a fait des prototypes, explique Cécile, qu’on a fait tester en salons et auprès de potentiels clients et on a vu que les constats de base étaient validés ».
L’étude de marché est primordiale au succès de l’entreprise. Son objectif est de valider qu’il y a un marché et qu’il y a une place pour vous sur ce marché, avec une plus-value différenciante par rapport à vos concurrents. Il s’agit d’une phase de recueil d’informations qui se fait en observant l’environnement : qui seront mes clients ? Quelle est la dimension géographique du marché ciblé ? Quelles sont ses potentielles évolutions ? Quelle est la situation concurrentielle ?
En complément de cette étude de marché, qui est la partie économique du projet, il est nécessaire d’aborder la partie financière qui va vous permettre d’évaluer vos besoins en investissements, d’estimer vos apports et si vous devez faire appel à des financeurs extérieurs, et ensuite d’analyser la rentabilité de votre activité, ce qui nécessite de connaître vos tarifs et vos dépenses.
« Le plus compliqué pour nous a été l’aspect financier, car on dépend de beaucoup de personnes étant donné qu’on ne produit pas nous-mêmes, explique Cécile. Il a été compliqué de savoir combien ça allait nous coûter et de déterminer comment avoir un produit au prix juste qui soit accessible pour les clients mais qui reste rentable ».
L’objectif final du dossier financier est de montrer que votre activité va être rentable, viable et que vous allez pouvoir vivre de votre activité. Découvrez les conseils de nos experts – Jérémie Weiss, Chargé d’affaires Professionnels chez CIC Est, et Guillaume Tacher, responsable territorial chez BGE Alsace-Lorraine – pour financer votre entreprise.
Entreprendre n’est pas un long fleuve tranquille… et si la création d’entreprise amène son lot de difficultés et de questionnements, cela peut être accentué quand on a peu d’expérience professionnelle. C’est ce dont témoigne Léa, qui explique qu’entreprendre à un jeune âge a rendu « plus difficile [le fait] d’être prise au sérieux dans le milieu professionnel, au niveau des fournisseurs et des intermédiaires ».
Être accompagné par un réseau spécialisé et reconnu permet de donner de la crédibilité à son projet, notamment auprès des financeurs. BGE a développé un simulateur de création d’entreprise, BGE Pro, dont la finalité est de générer un business plan. Cet outil a été développé avec de nombreux partenaires, dont les banques, afin que le business plan que le logiciel génère réponde aux critères d’évaluation des banquiers, assurant ainsi une relation de confiance et de compréhension mutuelle avec les banques, dont peuvent profiter les entrepreneurs.
« Être accompagné par BGE est un plus, parce que les banquiers connaissent le réseau et savent que le projet a été bien monté, confirme Léa. Cela nous a beaucoup aidées pour appuyer le projet au niveau financier ».
Comme tous les entrepreneurs, les jeunes ont besoin d’acquérir les savoir-être et savoir-faire spécifiques à l’entrepreneuriat : évaluer la faisabilité et la rentabilité de son projet, positionner son produit sur un marché, identifier les différents interlocuteurs, accéder au financement, etc. sont des compétences qui s’acquièrent.
C’est ce que permet BGE, en proposant un accompagnement individuel avec un conseiller-formateur dédié et des formations collectives afin de transmettre les compétences entrepreneuriales et d’équiper les entrepreneurs pour qu’ils soient capables de se poser les bonnes questions et de prendre des décisions éclairées.
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