Emploi des séniors : un livre blanc pour des solutions concrètes

Publiée le 25/11/2024

L’emploi des séniors est une problématique sociétale majeure dont il faut s’emparer et sur laquelle il faut agir. C’est pourquoi BGE a intégré le groupe de travail, dédié à ce sujet, porté par le Groupe de presse professionnelle AEF. Ces échanges ont donné lieu à la publication d’un livre blanc intitulé « Du déclaratif aux actes ».

Présenté le 10 octobre à l’occasion du salon Produrable, ce livre blanc fait un état des lieux de la situation des séniors en France au regard de l’emploi et propose des pistes d’action concrètes.

Les acteurs sont pluriels dans ce groupe de travail. Acteurs économiques, branches professionnelles, entreprises, institutions paritaires et associations souhaitent apporter une contribution opérationnelle à la problématique de l’emploi des séniors, car c’est « le devoir des acteurs économiques […] de réfléchir aux voies et moyens permettant d’améliorer l’emploi des séniors, de changer le regard et les usages, en recueillant et valorisant les bonnes pratiques et en s’engageant sur des actions concrètes ».

En faisant travailler tous les acteurs ensemble, on peut trouver des solutions rapidement opérantes.

S’engager concrètement pour l’emploi des séniors

Face aux constats faits sur l’emploi des séniors, le groupe de travail propose dix actions à mettre en place :

  • Faire de l’emploi des séniors une cause nationale : pour changer le regard porté sur les séniors, pousser les entreprises à agir concrètement sur le sujet, remobiliser les demandeurs d’emploi séniors et rendre accessible l’information à tous.
  • Mettre en place un label « Séniors » : pour permettre une discrimination positive à l’embauche, identifier et valoriser les entreprises qui s’engagent à recruter des salariés plus âgés et s’inscrire dans une démarche globale pour faire évoluer le marché du travail.
  • Mieux accompagner et valoriser les séniors en entreprise : ne plus gérer les séniors par le prisme du départ, intégrer pleinement leur emploi aux politiques RH, anticiper les fins de vie professionnelles ou encore assurer un réel transfert d’expérience permettant d’améliorer les performances de l’entreprise.
  • Mieux accompagner les séniors demandeurs d’emploi : faire évoluer le regard des recruteurs sur les séniors, simplifier l’ensemble des dispositifs publics pour créer un système d’accompagnement clarifié et positiver les recherches d’emploi pour les séniors.
  • Mieux adapter les dispositifs publics aux séniors : sélectionner les meilleurs dispositifs qui correspondent aux besoins des séniors et les adapter, en prenant en compte les spécificités des publics, et en y intégrant systématiquement une évaluation et une valorisation des capacités et compétences pour acquérir une VAE.
  • Renforcer les compétences des seniors : avoir une reconnaissance de l’expérience acquise lors de la carrière professionnelle et donner de la perspective aux salariés séniors pour qu’ils puissent se projeter vers de nouvelles fonctions et responsabilités.
  • Mieux aménager les transitions vers la retraite : rendre plus simples et plus attractifs les dispositifs de transition entre l’emploi et la retraite, répondre aux contraintes de la pénibilité des tâches et maintenir le taux d’emploi des séniors dans l’entreprise.
  • Améliorer les solutions pour les salariés en emplois pénibles : favoriser une mobilité externe dans une autre entreprise ou un autre secteur en tension, concrétiser les mobilités sur les postes pénuriques et compatibles, renforcer les compétences et aider les salariés à prendre du recul pour construire leur avenir.
  • Repenser le dispositif intergénérationnel : optimiser le transfert de compétences et de savoirs, notamment entre start-up et séniors, favoriser le mécénat de compétences, intégrer les séniors dans des plans de mobilité internes de carrières.
  • Mieux faire connaître les dispositifs et les acteurs « aidants » : faire reconnaître le statut d’aidant, mieux en qualifier les impacts sur la santé et la relation à l’entreprise et faire en sorte qu’il ne soit pas la cause d’une perte d’emploi.

BGE se mobilise pour l’entrepreneuriat des séniors

C’est en tant qu’acteur majeur de l’entrepreneuriat que BGE s’est mobilisé sur ce sujet avec l’ensemble des acteurs de l’emploi et de la compétence. Tous les ans, le réseau compte parmi ses publics près de 20 % de personnes de plus de 50 ans. Pour ces silver entrepreneur·e·s, l’entrepreneuriat peut être un moyen de faire face au défi de leur employabilité, de devenir indépendants ou encore de se réaliser professionnellement.

D’après les résultats de notre enquête Qui sont les entrepreneur·e·s d’aujourd’hui ? Comprendre pour mieux accompagner, menée avec l’ObSoCo, en partenariat avec Crédit Mutuel Alliance Fédérale :

  • Les séniors concrétisent leur projet entrepreneurial, en proportion, au même niveau que les populations plus jeunes ;
  • Le taux de pérennité de leurs entreprises est équivalent aux autres segments d’entrepreneur·e·s ;
  • Plus de la moitié s’immatriculent dans un métier qu’ils n’ont pas exercé préalablement ;
  • Les séniors sont surreprésentés parmi les « déçus » de l’entrepreneuriat, qui souhaitent arrêter leur activité malgré le fait qu’ils génèrent des chiffres d’affaires supérieurs à la moyenne.

Silver entrepreneur·e : réinventer sa vie après 50 ans 

Ils ont entre 50 et 64 ans et décident de se lancer dans l’entrepreneuriat. Chaque année, ces entrepreneur·e·s seniors, ou « Silver entrepreneurs », sont à l’origine d’un cinquième des nouvelles entreprises françaises, soit autant que les 18-30 ans. Très présents dans les secteurs du commerce et de la construction et dans les activités scientifiques et techniques, les entrepreneur·e·s seniors peuvent mettre à profit de leur entreprise des compétences et capacités acquises au cours d’une longue carrière professionnelle. Alors, entreprendre après 50 ans, est-ce partir avec une longueur d’avance ?

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